Ce qui s’est dit… le 12/04/2016
Les Clés de la presse sélectionne Nez pour le
« lancement du mois ».
L’origine du projet
Jeanne Doré et Dominique Brunel ont lancé le site Auparfum.com il y a neuf ans, un pure-player indépendant qui propose des critiques de parfums. «Nous avons eu envie de parler d’autres choses, sous d’autres formes», confie Dominique Brunel. Leur volonté: toujours faire la part
belle au parfum, «produit artistique et commercial», et élargir à l’olfaction, «mal connue, même si l’intérêt est grandissant quand on met le sujet sous le nez des gens». Puisque le prestige du papier demeure, qu’une revue «attise plus la curiosité» qu’un site, les deux amis ont créé Nez, un mook. Déjà en vente sur le site Auparfum.com, ce 144pages dos carré sera distribué, à partir du 14avril, en librairie, dans quelques Relay, et dans quelques parfumeries.
Le concept
La principale innovation éditoriale de Nez, selon Dominique Brunel, directeur de la publication, c’est l’intégration de critiques de parfums, comme sur Auparfum.com. « Cela n’existe pas en presse. Nous avons un cahier dédié, à la fin de la revue, avec la critique d’une trentaine de
parfums, mainstream et de niche, plus confidentiels». L’originalité de Nez est aussi de faire appel à des historiens, scientifiques, sémiologues… pour faire découvrir les secrets des parfums, des odeurs et de l’odorat. Des intervenants que l’on retrouve au coeur de la revue, dans
le cahier Odorama, dans une rubrique scientifique ou encore dans la partie Correspondances «dans laquelle nous faisons le lien entre l’olfaction, le parfum et les autres arts». La revue entend surprendre un lecteur curieux, intéressé par la culture et la science, avide d’avoir
entre les mains un bel objet, avec beaucoup de choses à lire.
Un site Internet, qui n’a pas vocation à remplacer Auparfum.com et ses 150000 visites mensuelles, accompagne la revue. Comme sur le papier, Nez-larevue.frparlera d’olfaction. «Il sera refait début mai. Le but: pouvoir opérer des allers-retours entre la revue et le site. Celui-ci
aura son activité propre, avec des contenus dédiés, complémentaires et liés à l’actualité».
Le modèle économique
Tiré à 5 000 exemplaires, le premier numéro de Nez est rentabilisé avant même sa sortie. « Ce qui est en partie lié à la campagne de crowdfunding que nous avons menée sur Kiss kiss bank bank », reconnaît Dominique Brunel. Elle a permis de récolter 25 000 euros. Par la suite, la
revue devra compenser par les ventes, mais surtout par la publicité. Pour le premier numéro, une dizaine d’annonceurs ont répondu présent, dont Chanel et des marques de niche. Pour le moment, le directeur de la publication assure n’avoir subi aucune pression de la part des
annonceurs qui communiquent sur des parfums, malgré la partie critique en fin de revue. Peut-être grâce à l’expérience du site Auparfum.com. Et Dominique Brunel espère même un niveau de publicité plus important dans les prochains numéros.