Ce qui s’est dit… le 10/01/2014
Un effeuillage de “Tweets” par les pros de STREET TEASE
Les éditions du Contrepoint publient ces jours-ci un livre didactique sur le réseau social Twitter.
A la baguette, un duo de twittos experts : Olivier Tesquet, journaliste spécialiste des questions numériques déjà auteur d’un bouquin sur Wikileaks et Christelle Destombes, community manager dans le milieu associatif.
Fondé en 2006 par l’Américain Jack Dorsey, le site de microblogging revendique aujourd’hui des chiffres qui donnent le vertige aux néophytes. Un rouleau compresseur qui draine 231 millions d’utilisateurs actifs dans le monde pour 500 millions de tweets échangés chaque jour. En introduction, Olivier Tesquet dépeint « un media délinéarisé, sans début ni fin ».
Dans ces conditions, comment traiter ce sujet de manière ludique pour le rendre digeste ? En prenant le temps de décortiquer les tweets qui ont marqué l’histoire de cet influent réseau. C’est le parti pris des auteurs de « L’histoire s’écrit-elle en 140 signes ? ». Du record de retweet pour Barack Obama avec son mythique Four More Years au moment de sa réélection jusqu’au message maladroit de Pascal Nègre suite à la mort de Georges Moustaki, en passant par les élucubrations numériques de Kim Dotcom, le boss de feu Megaupload. Le livre donne des clés pour appréhender le contexte et les conséquences de tweets dont la viralité a été foudroyante. Dans certains cas, l’utilisateur ne se doute pas qu’il est en train d’écrire l’histoire. Le témoignage de cet ingénieur pakistanais qui entend des hélicoptères survoler son appartement sans se douter qu’il s’agit du raid américain qui va mener à la mort d’Oussama Ben Laden est un cas d’école.
En plus de ce toptweet, on y trouve une « twittographie » foisonnante dans laquelle on apprend que l’oiseau bleu du logo de Twitter est un hommage à Larry Bird, la légende des Boston Celtics, un petit dictionnaire terminologique bien pratique ainsi qu’un précis de conjugaison du verbe tweeter qui devrait ravir Laurent Joffrin.
En somme, le lecteur non initié au hashtag y trouvera une grille de lecture astucieuse pour devenir incollable sur Twitter alors que le digital native, ne sera pas mécontent d’obtenir un éclairage sur le 8 juin 2010, ce jour où Bernard Montiel est mort sur le net. Le genre de bouquin qu’on aurait bien aimé trouver au pied du sapin.
L’histoire s’écrit-elle en 140 signes ?, disponible en librairie, aux éditions du Contrepoint. 220 pages, 14,90€