Omnivore est bien plus qu’un festival de cuisine, c’est
l’expression engagée d’une envie de faire bouger les
lignes. » Luc Dubanchet, son fondateur et chef
d’orchestre, est depuis 2006 le promoteur des
jeunes chefs et pâtissiers créatifs qui imaginent la
cuisine d’aujourd’hui. La 12e édition ne déroge pas à cette ambition
originelle : scruter le renouvellement de la scène culinaire
internationale. La France, gardienne d’une posture sacralisée de
sa gastronomie, longtemps restée sourde au grand mouvement
mondial des festivals culinaires, a soudainement vu naître une
liberté de création qui semblait ébranler ses bases. Omnivore,
en dénicheur de nouveaux talents, a su réunir pour des performances
scéniques tous ceux qui, passionnés d’échanges entre
les professionnels et le public, ont bien voulu se prêter au jeu des
démonstrations en pleine lumière devant 1 500 personnes.
Scènes salées, sucrées, cocktails, artisans, avant-garde, territoires…
et des stars des fourneaux, comme Giovanni Passerini ou
Jean-François Piège seront au menu de cette grand-messe des
passionnés de food. Comme chaque année, le festival les associe
lors de dîners à quatre ou six mains exceptionnels, de pop up dinners
qui rassemblent des chefs aux horizons complètement différents, comme Florent Ladeyn (Bloempot à Lille et le Vert
Mont dans les Flandres) et Marc-Olivier Frappier (Joe Beef,
Montréal) ou encore David Toutain (DT, Paris) et Daniel Burns
(Luksus, New York).
Pour une master class exceptionnelle, Omnivore a invité pour
ses cinquante ans de cuisine, Pierre Gagnaire, celui qui a inspiré
plusieurs générations de créateurs. Pour lui, ils seront tous là,
Alexandre Gauthier (La Grenouillère, France), Quique Dacosta
(Quique Dacosta, Espagne), Anton Kovalkov (I Like Grill, Russie)…
La plupart des invités sont les enfants spirituels de celui qui
sait si bien décrire son métier, avec cette élégance qui le caractérise,
« la cuisine, c’est comme la vie, ça doit avoir de l’allure ».
Du 5 au 7 mars à la Maison de la Mutualité, Paris-5e, 39 € pour un jour, 99 € pour trois.
www.omnivore.com

Le resto
« Mon crush du moment, c’est A Mere. La cuisine de Mauricio Zillo, le Brésilien, et de Francesco Ruggiero, l’Italien, qu’on a d’ailleurs invités sur la scène Omnivore, est l’une des plus vibrantes du moment : mix de rondeur, d’amertumes assumées et d’acidités aiguës. Un dîner chez A Mere, c’est comme un road-movie dans les Pouilles. »
A Mere,
49, rue de l’Echiquier,
Paris-10e.
Tél. : 01-48-00-08-28

Le spécialiste
« Philippe Guichard est paysan céréalier à la ferme
de Couderc Bas, dans le Lot-et-Garonne. A un
moment où l’agriculture est en hypertension, cet érudit
qui a pris le virage de l’agriculture bio en 1995 et
qui produit des farines exceptionnelles est le visage
positif de tout un secteur en souffrance. Je crois de plus
en plus à ces initiatives;engagées pour une;alimentation saine, les vrais
sauveurs de la planète;sont les paysans. »

Le food book
« Celui d’Omnivore : ses 178 pages de magazine
et de guide, entièrement cousu mains par l’équipe
d’Omnivore, sont à la fois, l’âme et le support des
grandes thématiques qui nous animent depuis 2003.
Omnivore prend sa source dans cet écrit qui raconte
ces histoires passionnantes de cuisine. »
« Food Book Omnivore »,
éditions Le Contrepoint,
parution en mars
et septembre,
19,90 €